Que se passe-t-il, lorsque vous êtes enceinte et que vous vous faites accompagner par la méthode APPA?
Au cours de séances régulières, vous entrez en contact mental et émotionnel avec votre enfant. L'élément le plus novateur est «le dialogue intérieur», ce contact qui se traduit sous forme d’images, de dialogues internes et de ressentis corporels, permet d'établir un lien affectif d'une nature inouïe et d'une toute autre qualité car ce dialogue a pour effet final que tout le processus de naissance s’accomplit en collaboration conjointe entre vous et votre bébé.
Tout ce que vous communiquez à votre bébé s'imprègne et s'enregistre dans son cerveau et contribue à son bon développement. Dans son livre «L'influence des images intérieures», le chercheur allemand sur le cerveau, le très renommé professeur Gerald Hüther, a magistralement illustré que toute image que la mère transmet au bébé pendant les neuf mois in utero arrive au cerveau dudit bébé sous forme de représentations intérieures surtout si elles sont accompagnées d'émotions.
Au moment de la naissance l'enfant dispose par conséquent d'un trésor considérable d'images intérieures qui servent de base à toutes les expériences anténatales, y compris évidemment les expériences d'attachement.
Depuis des années, le fonctionnement des ondes cérébrales de l'être humain pendant l'état de relaxation profonde a fait l'objet d'innombrables recherches. Il a été découvert que ce sont les ondes Alpha, qui servent d'ouverture à la relaxation profonde facilitant en même temps la visualisation d'images intérieures. Lorsque nous nous enfonçons encore plus dans la relaxation, notre cerveau passe aux ondes Theta. C'est là que se trouvent nos domaines psychiques et inconscients. Il est justifié de présumer que c'est à ce niveau-là que la mère et son bébé se rencontrent et communiquent l'un avec l'autre. Il s'ensuit que le dialogue intérieur dont parle Raffai est uniquement possible au moment où les deux se partagent le même corps. En somme, c'est uniquement l'état de grossesse qui permet cette communication intérieure.
En résumé, la méthode APPA repose sur deux piliers, d'un côté le dialogue intérieur entre maman et bébé pour bien développer le lien affectif qui les unit et de l'autre l'analyse de la qualité et de la nature des relations affectives de la femme enceinte avec son partenaire et ses parents.
Le contact prénatal avec l’enfant in utéro vous permet d’être à la fois à l’écoute de vos propres émotions et de réagir ainsi de manière adaptée aux signaux envoyés par l’enfant. De cette manière vous contribuez activement au bon déroulement de la grossesse, à une naissance plus aisée ainsi qu’au bon développement de l'enfant. Ce contact vous offre un espace et une opportunité de vous libérer d’éventuels blocages émotionnels pouvant empêcher de développer et de renforcer le lien prénatal avec votre enfant. Cette méthode peut donner un grand soutien en présence de peurs en rapport avec la grossesse actuelle et/ou l’accouchement, en cas de grossesse à risque tels que l'accouchement prématuré, PMA, vomissements récurrents, saignements, et aussi en cas d’antécédents traumatiques en relation avec la grossesse comme p.ex. un avortement, une fausse couche, une naissance prématurée, une césarienne.
J'offre la consultation/l'accompagnement aussi en ligne. Contactez-moi pour un premier rendez-vous! Envoyez un courriel à: kriba@gmx.net
Accompagnement de grossesse très réussi
Je vous parle d’Annette.................
La Méthode APPA – une approche novatrice d’accompagnement de grossesse – pour renforcer le lien prénatal psychoaffectif – un instrument efficace de salutogenèse et de prévention
J’aimerais vous parler aujourd’hui d’Annette, une étudiante qui se trouve dans une situation assez malheureuse. Elle est tombée enceinte, ce qui pour elle représente un grand malheur. Le père de son enfant est également étudiant. Sa relation avec lui a été relativement brève et elle ne voit pas en lui un partenaire pouvant lui offrir une relation harmonieuse et durable. Lorsqu’elle l’a informé de sa grossesse, il a violemment réagi avec beaucoup d’agressivité et de haine. Cette dispute l’a beaucoup blessée mais lui a donné en même temps la force de mettre fin à sa liaison.
Ayant été élevée dans une famille très catholique, elle s’est sentie incapable de choisir l’avortement bien qu’elle ait considéré cette possibilité. Elle est profondément troublée car elle est sûre qu’aux yeux de sa mère, sa grossesse est considérée comme un échec. Annette semble avoir très peur de sa mère, de qui elle n’espère pas le moindre soutien dans sa situation.
Une amie lui avait parlé de la méthode APPA et sans grand espoir de trouver de l’aide dans ma consultation, vu qu’elle ne veut absolument pas de cet enfant, elle prend tout de même rendez-vous avec moi. Je la trouve très dépressive quand elle vient me voir pour la première fois.
Durant les séances habituelles, environ 20 minutes sont consacrées à guider la femme enceinte dans un état de profonde relaxation.
Lorsque je propose à Annette d’imaginer le bébé dans son utérus, elle éclate en sanglots en avouant qu’elle éprouve une forte sensation de dégoût. Elle est écœurée par ce corps étranger qui s’est imposé de force en elle sans y être invité. C’est le rejet total, ce qui fait que la situation n’est pas seulement dramatique pour la jeune femme, mais aussi et peut-être beaucoup plus pour son bébé. Annette se trouve devant un dilemme. Elle ne veut ni garder l’enfant, ni avorter.
Je me mets alors à la recherche des origines d’une telle aversion contre la grossesse et je commence à poser des questions. C’est à travers mes questions et les réponses données par Annette que nous arrivons à déceler les vraies causes de ce rejet qui sont profondément inconscientes. Nous établissons ensemble une anamnèse détaillée qui se concentre principalement sur les relations d’Annette avec sa mère et son père. De quelle qualité sont les liens affectifs entre ces trois personnes ? En les analysant je découvre les premiers indices qui tournent autour du mot «rejet».
Annette vient me voir une fois par semaine, le même jour et à la même heure – la régularité des séances faisant naître un sentiment de sécurité et de fiabilité chez le bébé.
Pendant une de ces séances, Annette raconte qu’elle n’avait jamais compris pourquoi sa mère favorisait de manière flagrante son frère cadet. Sa mère répétait sans cesse qu’elle avait été très déçue d’avoir accouché d’une fille. Il est évident qu’elle a transféré son mépris envers la féminité à sa fille, car Annette ne se sent pas bien dans sa peau de femme.
Nous parlons longuement de ce qu’être une femme signifie. Et je lui pose la question «Comme vous ne vous identifiez pas avec une féminité positive et vu que l’utérus est la caractéristique du féminin par excellence, est-il possible que votre rejet de la grossesse dérive du fait que vous ayez intériorisé l’attitude de votre mère?» Annette a une semaine pour y réfléchir.
Pendant cette semaine elle retourne chez ses parents pour les informer de sa grossesse. Sa mère l’assaille de reproches injurieux en exigeant en même temps qu’elle consente à faire adopter son bébé immédiatement après la naissance. Annette sent pour la première fois d’une manière consciente et lucide le rejet de sa mère et elle commence à s’opposer. Elle est sur la bonne voie!
Au cours de la séance suivante, nous discutons de la signification du « maternage ». Annette comprend très vite qu’elle n’a pas reçu de sa mère ce dont elle aurait eu besoin, c’est à dire l’estime et l’appréciation de sa féminité, de sa propre valeur en tant que fille.
Je pose une autre question : « Pourriez-vous imaginer être en mesure de vous donner à vous-même cette appréciation? Cela pourrait vous permettre de vous détacher de l’attitude négative de votre mère et de vous autoriser à avoir des pensées et des opinions propres. Réfléchissez. Quelle est votre potentiel de femme? » Et je lui donne un devoir à faire pour la séance suivante: «Allez à la découverte de vous même en tant que femme!»
Raffai décrit sa méthode comme un processus de maturation et Annette s’est mise en route !
Annette arrive à la prochaine séance éplorée. « J’attends une fille, je viens de l’apprendre. Quelle horreur ! Comment puis-je aimer une fille, moi qui ai été tellement rejetée justement parce que je suis une fille! » Je lui réponds: »C’est à vous de ne pas répéter les erreurs de votre mère, personne ne vous force, vous êtes libre dans vos pensées et vos attitudes.» Sa réaction est étonnante, elle se calme immédiatement et me sourit.
Auparavant, Annette m’avait parlé d’une tante qu’elle aimait bien et chez qui elle passait beaucoup de temps pendant sa petite enfance. Elle se sentait aimée par cette tante et je lui demande de me décrire comment cette tante exprimait son affection envers elle. Annette comprend tout de suite que le comportement de sa tante envers elle peut lui servir de modèle d’une bonne mère.
Pendant la relaxation profonde, je propose à Annette de visualiser une scène où elle traite sa fille de la même manière que sa tante l’a traitée, avec douceur et amour. Et pour la première fois Annette réussit à imaginer sur son écran intérieur son utérus s’ouvrir pour lui accorder l’accès à son bébé. Annette est à la fois stupéfaite et émerveillée ! En plus, elle sent une chaleur bienfaisante partout dans son ventre !
Pendant les séances suivantes, le contact entre Annette et son bébé s’intensifie et le lien affectif devient de plus en plus solide et profond. Annette est maintenant très fière de porter un enfant, elle fait des achats pour le bébé accompagnée de sa tante. Elle choisit un joli nom pour sa fille avec beaucoup de tendresse et d’amour. En fin de compte, elle considère maintenant sa fille comme une alliée avec laquelle elle va maîtriser sa vie. Elle est bien épaulée par sa tante qui lui a offert de garder le bébé pendant qu’elle termine ses études. Annette a compris qu’elle a le droit légitime de vivre sa propre vie, de prendre ses propres décisions pour son propre bien et celui de sa fille !
Les dialogues entre Annette et moi et les dialogues intérieurs avec son bébé ont initié chez Annette ce processus de développement et de maturation.
Le bébé a aussi fait des expériences extraordinaires, du rejet total du début de sa vie intra-utérine, jusqu’à, au final, l’acceptation et l’amour. La traumatisation initiale a pu être transformée en bonheur. Sans l’accompagnement avec la méthode APPA Annette aurait transmis à sa fille le même rejet dont elle a souffert elle-même. Elle s’est autorisée (empowerment) à remettre en cause l’attitude néfaste de sa mère, ce qui lui a permis de se différencier d’elle. Elle est devenue une adulte acceptant la responsabilité de mener sa propre vie.
Son histoire et son déveoppement démontrent que la méthode APPA est effectivement un outil efficace de salutogenèse et de prévention.